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La créativité, « comme par magie »


Où en êtes-vous dans votre créativité? Pour avoir un petit coup de boost, voici un livre intéressant : Comme par magie d’Elizabeth Gilbert paru en début d’année.


L’auteur n’est pas une parfaite inconnue puisqu’elle est l’auteur du roman Mange, prie, aime qui a eu un énorme succès commercial et qui a même été adapté au cinéma avec Julia Roberts. Je ne suis pas fan de ce type de littérature féminine, neuneu et faussement spirituelle mais on la retrouve dans Comme par magie, dans un autre registre, avec une ode à la créativité.


Dans la même veine que Libérez votre créativité de Julia Cameron, elle y partage son expérience d’écrivain et donne des clés au lecteur pour l’aider à lever les blocages à la création.

Et ça, j’aime bien!



Les idées ont leur vie propre

Pour Elizabeth Gilbert, la création a quelque chose de magique (d’où le titre) et sa vision de l’inspiration créatrice est vraiment très intéressante. Pour elle, les idées ont leur vie propre.

L’idée est une énergie qui circule dans l’univers. Elle cherche à entrer en résonance avec quelqu’un, un créateur pour prendre vie et être réalisée.


Nous “avons une idée” plusieurs fois par jour. La plupart du temps, nous choisissons de les ignorer. D’autres fois, nous nous arrêtons sur une idée pour la considérer, avant de l’abandonner. Et parfois, on s’accroche à une idée jusqu’à sa réalisation et là, la magie opère. On crée.


Que se passe-t-il quand nous laissons filer une idée? l’idée s’en va voir quelqu’un d’autre pour se réaliser. C’est pourquoi il arrive de voir quelqu’un créer quelque chose et se dire “j’y avais pensé aussi!”.


Les idées sont des ondes et elles ne sont pas exclusives et il se peut que plusieurs personnes ait la même idée à peu près en même temps. C’est ce qui pourrait expliquer les découvertes scientifiques simultanées. Parmi les plus connues :

  • le téléphone inventé la même année, en 1977 par Thomas Edison aux Etats Unis et par Charles Cros en France

  • la théorie de la relativité restreinte développée à la fois par Einstein et par Henri Poincarré en 1905


Aucun n’était au courant des travaux de l’autre.


Aussi, si vous laissez filer une idée, soyez sûr qu’elle fera son chemin et que quelqu’un d’autre lui donnera vie dans le monde matériel.


Un peu ésotérique comme conception mais tellement séduisante! Et si c’était vrai?



Laissez la magie opérer!

Même si Elizabeth Gilbert affirme que la créativité ne se résume pas à l’art, elle s’adresse surtout aux artistes en herbe qui n’osent pas se lancer ou qui doutent.

Dans les grandes lignes, voici les 10 bons conseils pour se laisser aller à son élan créatif.



1. Créer pour soi

Et ne pas se soucier de ce que penseront les autres. Car créer en imaginant les attentes des uns et des autres empêche d’être totalement authentique.


2. Ne pas chercher l’originalité à tout prix

On pense parfois qu’il faut à tout prix se démarquer des autres mais il faut savoir que, même si quelqu’un d’autre a déjà fait ce qu’on veut faire, tout ce qu’on créera portera notre touche personnelle. Encore une fois, les autres ne doivent pas entrer en ligne de compte. On crée pour soi, par plaisir.


3. Il n’est jamais trop tard pour commencer

On se trouve trop facilement des excuses et l’âge en est une excellente. Personne ne naît génie, tout s’apprend. Et vivre, c’est apprendre en permanence. Donc choisissez un domaine qui vous intéresse, et apprenez et perfectionnez votre art.


4. Trouver ce pour quoi on est prêt à trimer

Créer n’est pas seulement une partie de plaisir. C’est un processus qui apporte son lot de contraintes et de souffrances. Mais quand on aime vraiment ce qu’on fait, on accepte l’inconfort qui va avec. C’est même d’ailleurs un bon test pour savoir s’il faut se lancer dans une entreprise quelconque : “est-on prêt à galérer pour ça?”





5. Accepter l’idée que (peut-être), on ne vivra pas de son art

Donc exit l’idée de tout plaquer pour vivre sa vie d’artiste. Trop risqué.

Premièrement, l’art n’est pas la meilleure manière de devenir riche et d’ailleurs on ne se dirige pas dans cette voie pour cette raison. Dans de rares cas, il se peut que la gloire et la fortune pointent le bout de leur nez et qu’on puisse vivre confortablement de ses créations, dans de rares cas…

Ensuite, on peut penser qu’en arrêtant de travailler, on pourrait se consacrer totalement à son art. Dans la réalité, d’autres obligations se rajouteront toujours et jamais on ne sera satisfait du temps dont on dispose pour créer.

Il faut donc continuer à concevoir la création comme un plaisir et tant mieux si on arrive à en vivre, un jour.


6. Considérer sa créativité comme son amoureuse

Il faut prendre rendez-vous régulièrement avec elle, lui accorder de l’attention, donner le meilleur de soi-même. La relation avec sa créativité doit être entretenue sous peine de s’étioler.


7. Oublier la perfection

Conseil donné maintes fois et pourtant si vrai. La perfection n’existe pas et chercher à l’atteindre à tout prix est le meilleur moyen de ne rien faire du tout. Faire de son mieux suffit et combien de grandes œuvres sont imparfaitement belles? En fait, toutes.


8. Tordre le cou au mythe de l’artiste maudit

Cette conception romantique de la souffrance comme moteur de la création à la vie dure. Merci Baudelaire, Verlaine, Claudel et tant d’autres. Tourments, folie, drogues, les nourritures de la créativité.

Non, on n’est pas obligé d’être malheureux pour créer. Créer est un travail qui exige concentration et discipline. Plus difficile quand on mène une vie dissolue et remplie de drames, sans ressources.


9. Etre curieux, pas passionné

Ce point rejoint le précédent. Créer ne demande pas d’être passionné, il demande d’être curieux. Il suffit de prendre l’étymologie du terme “passion” qui signifie “souffrance”. Quand la passion enchaîne et est tyrannique, la curiosité est l’ouverture sur le monde et permet de toucher à plusieurs domaines, sans se restreindre.


10. Ne pas avoir peur de l’échec

Lorsqu’on fait quelque chose juste pour le plaisir de le faire (la seule raison valable d’ailleurs), l’échec ou le succès n’ont aucune importante. Intéressant, Elizabeth Gilbert propose de remplacer la question habituelle “que feriez-vous si vous étiez sûr de réussir?” par “qu’est-ce-qui me plait assez pour que je me fiche d’échouer ou de réussir?”. Bonne idée avant de se diriger vers quelque chose.

Autre belle réflexion :


“L’échec a une fonction. Il vous demande si vous avez vraiment envie de continuer à créer des choses”

Abracadabra!

Dans un style très simple, Elizabeth Gilbert affirme que la créativité n’est pas qu’une affaire d’artisteet que mener une vie qui nous stimule est déjà un acte de création. Pourtant, dans Comme par magie, elle ne parle quasiment que des écrivains. Il peut être alors difficile de s’identifier pour certains qui sont intéressés par la créativité mais sans pratiquer un art.

Mais la lecture de ce livre fait du bien et nous autorise à ne pas être parfait et à agir quand même. En effet, Elizabeth Gilbert illustre son propos en prenant son cas d’écrivain. Elle fait état de ses échecs, reconnait n’avoir pas été à la hauteur sur certains projets et tout cela la rend véritablement accessible. Le succès de Mange, prie, aime serait presque un accident. Elle est simplement une artiste enthousiaste et positive qui nous encourage à suivre son exemple.



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